Une douce lumière filtrait par la fenêtre. C'était le matin. Encore un matin.
Heather semblait sommeiller paisiblement sur le canapé, seulement elle ne dormait pas, elle était dans le comas.
Vladimir soupira. Cela faisait une semaine qu'il n'y avait pas d'amélioration dans son état. Une semaine dans la torture. Une semaine dans la crainte perpétuelle de la réaction d'Heather quand elle se réveillera. Si elle se réveillait.
Son coeur lui disait de partir. De fuir. De fuir toujours et encore, à un endroit où il ne pourrait faire de mal à personne. A un endroit où il n'apporterait pas le malheur. Les Esprit Lié était certainement destiné à cette vie. Une existence misérable où sang et meurtre était la seule conclusion.
Lui qui, en intégrant cette organisation, avait cru maitriser son pouvoir à la perfection, qui avait cru contrôler le loup en lui mieux que personne, il avait été trop présomptueux. Il venait de comprendre qu'on ne dressait jamais une bête sauvage. Qu'on ne le pouvait pas sans arme. Et a cet instant, il s'était totalement désarmer et le fauve avait profiter de cette ouverture pour l'attaquer. Il fallait être fort pour vaincre le monstre, mais lui était faible. Heather ne voudrait plus de lui, c'était certain. Et pourtant, il ne pouvait se résoudre à la laisser, ici, seule ... Elle serait déjà morte si sa présence ne faisait pas fuir les autres membres de l'organisation. Il savait que ceux-ci n'attendait qu'une chose, prendre la place d'Heather, et pour ceci, il était près à tout. Ecoeurant. ça n'aurait tenu qu'a Vladimir, ils les auraient tous exécuté d'un coup de faux, mais déjà qu'Heather risquait de lui passé un sacré savon si ce n'était pas lui donner la mort, alors s'il tuait tous ses hommes ...
Il se souviendrait toujours de la réaction dégoutante de la sentinelle quand il lui avait dit d'appeler un médecin de l'organisation, il lui avait d'abord rit au nez puis lui avait fait une offre : Il n'avait qu'a s'en débarrassé et devenir leur chef. Excéder, Vladimir avait dégainer son révolver et menacer de tirer s'il n'appelait pas immédiatement un médecin. Il avait dû alors lutté contre le désir brulant d'abattre sur le champs cette ordure.
Et ils savaient que tous les autres avaient le même comportement, ils voulait la place d'Heather par tous les moyens. Dégoutant. Profiter de la faiblesse de l'autre ... Pour le tué, sans lui offrir la moindre possibilité de se défendre... Quels bandes de lâches. Comment osaient-il ? La vérité était que ces gens n'était que des brutes sans cervelles. Il aimait le sang, la mort, la barbarie ... Et c'est tout. Il n'avait autre sentiment que ceux-ci. Ce n'était que des chiens se disputant un morceau de viande.
C'est pour cette raison qu'il n'allait pas la laisser. Il la surveillait jour et nuit, guettant un quelconque signe de vie, il y a deux jours, il avait cru qu'elle allait ouvrir les yeux, mais à sa grande déception ses paupière était retombé, inertes.
Il savait que la vue de sa faux impressionnait beaucoup ses "collèges", même eux savaient que c'était une arme bien particulière qu'il magnait à la perfection et qui le rendait particulièrement dangereux, c'est pour cette raison qu'il la gardait au près de lui.
Vladimir soupira une nouvelle fois. Combien de temps attendra-t-il encore ? Et si cela durait un mois ? Passerait-il un mois sans dormir et presque sans s'alimenter ? Il bailla. Ses traits était tiré et son teint pâle, à vrai dire son manque de sommeil ne lui réussissait pas vraiment. Si ça continuait se serait lui qui allait tomber dans le coma ...
Il avait tant envi de dormir ... Évidement, il n'avait pas passé une semaine complète sans dormir, Akira était là pour prendre le relai, cependant ces moments de sommeil était très court et guère efficace.
Il remarqua alors qu'Heather semblait s'agiter, des gouttes de sueurs perlait sur son front, et son visage s'était crispé dans une terrible expression de douleur. Il n'y avait pas de doute, elle luttait. Elle luttait pour la vie.
Cette femme ... Elle était forte, contrairement à lui. S'il avait été à sa place, le néant l'aurait déjà dévorer, ou peut-être son cœur était trop noir pour se faire engloutir par les ténèbres ...
Il était si faible ... Faible au fond de lui. Si fragile. Et pourtant il possédait tant de force, tant d'habilité pour magner des armes ... Il n'était pas fait pour cette vie. Il n'était juste pas fait pour la vie du tout.
Il avait cru pouvoir contrôler ses sentiments, pouvoir porté son lourd passé sur ses épaules sans faiblir et sans aide. A vrai dire il n'aimait pas parler de sa vie. Mais il savait que c'était désormais inévitable. Heather voudra tout savoir. Dans le moindre détails. Évidement, elle n'aura le droit qu'a une petite partie de son histoire, l'autre était beaucoup trop sombre pour pouvoir être dite.
Il ne parlait jamais de quoi que se soit. Il se refusait à admettre sa nature. Il se mentait à lui-même. Pourtant, il ne pouvait pas se mentir après tout ce qui lui était arrivé : Il était un monstre. Un esprit Lié.
Comment Heather réagira-t-elle ? Aura-t-elle peur de lui ? Le haïrait-elle ? Il l'ignorait.
Elle savait désormais. Elle savait qui il était. Et ceci le mettait particulièrement mal à l'aise. Être un Esprit Lié ... Pourquoi était-ce si dure à admettre ? Il avait si honte de tous les crimes qu'il avait commis ainsi, il était si terrifier à l'idée qu'on puisse le voir comme ce monstre assoiffé de sang... Il avait peur. Il avait peur qu'Heather le trouve dégoutant. Qu'elle ne le vois plus comme sont pions préférer mais comme le redoutable chevalier de l'adversaire. Qu'elle ne le vois plus comme son coéquipier, comme l'un de ses plus brillant et fidèle, mais comme ce monstre qui hante ses rêves. Il avait peur qu'elle le trouve repoussant, qu'elle ne veuille plus jamais qu'il l'approche. Il avait peur. Oui, lui, Vladimir Litovski Adamovitch avait peur des sentiments que lui prêterait Heather à son réveil.
Au fond de lui, il en avait assez d'être craint, d'être haï par tous les êtres du monde ... Et si la seule et l'unique personne qui avait avant de l'estime pour lui décidait qu'il était une menace pour elle ? Que deviendrait-il ? Mais Vladimir connaissait la réponse. Oui, il la connaissait. Il ne serait plus rien.
La peur. La peur qu'il avait côtoyer chaque seconde de sa vie enfant, la peur qu'il avait réussis à abandonner quand il était devenu "le Gim reaper" et la peur qui le dévorait de l'intérieur aujourd'hui ... Toujours la peur. Toujours cette même peur.
Il posa son regard sur Heather. Cette femme qu'il avait tant haï ... Il se retrouvait à la protéger et plus grave encore, à souhaiter de tout son être sa survie ? Mais qu'était-il devenu ? Une semaine avant, jamais il n'aurait pensé de telle chose. C'était honteux. Mais la vérité était qu'il n'était plus le même. Il n'était plus ce tueur froid et distant, il n'était plus cet homme immunisé contre chaque sentiments ... Il était cet homme, indéfiniment rattraper par son passé. Cet homme faible qui tentait désespérément de le fuir. De
se fuir.
Une paupière d'Heather tressaillir, faisant immanquablement battre le coeur de Vladimir. Puis, doucement, trop doucement, elle s'ouvrit, puis papillonna quelques instants.
Vladimir cru qu'il allait explosé de joie mais garda son expression imperturbable. Seul un éclat de soulagement dansant dans son regard aurait put le trahir si Heather avait fait attention.
Alors, en jetant un regard circulaire à la pièce ses yeux se posèrent sur Vladimir.
" Vladimir ... Vous êtes mort. " Lâcha-t-elle d'une voie tremblante.
La joie de Vladimir s'étouffa un peu, mais s'il avait sut comment faire, il aurait peut-être sourit. C'était bien la même qu'avant. Son comportement à son égard n'avait pas changer. Toujours égale à elle-même. Cependant ces paroles signait également son arrêt de mort. Mais c'est a cet instant, qu'il remarqua qu'elle l'avait appeler par son prénom. C'était la première fois. Peut-être qu'il n'était pas encore mort finalement ...
Mais à peine cette phrase achevé qu'Heather fut prise d'une violente envi de vomir et dégurgita un écœurant mélange d'aliment et de sang sur le parquet.
Vladimir s'empressa de se lever et d'aller chercher un seau qu'il lui tendit. Elle lui lança un regard assassin qui consuma aussitôt sa joie de la revoir vivante. Il crut un instant qu'elle allait lui envoyer à la figure, mais face à la nécessité elle le pris tout de même.
Quand enfin, elle se sentit mieux il lui donna un vers d'eau et ordonna à une sentinelle de nettoyer le parquet.
Heather s'était rallonger sur le canapé, sa respiration était rauque et saccadé. Des gouttes de sueurs glissait sur son front. Vladimir surveilla avec attention la sentinelle, de sorte à ne pas être pris par surprise s'il avait l'intention d'assassiné Heather. Puis, une fois le parquet de nouveau propre et l'homme sortit Vladimir se rassit sans un mot sur la chaise qu'il avait installé près du lit de la blessée. Elle semblait épuisé mais elle s'assit tant bien que mal sur la canapé. Elle eut tout de même la force de dire :
"Où son mes armes ? Je veux mon flingue. Tout de suite.
Vladimir ne fut pas étonner par cette réplique. Elle était furieuse. Elle allait le tuer. Elle allait
vraiment le tué.
Toujours sans un mot, il s'exécuta à contre cœur. Après tout, c'était à elle de décider s'il avait le droit ou non d'exister. C'était la fin de la légende du Gim Reaper. C'était la fin de leur contrat. Elle prendrait sa vie en échange de son honneur souillé.
Alors, elle saisit d'une main mal assuré le révolver qu'il lui tendait, non pas qu'elle hésitait, non, sa détermination n'avait pas changer, elle comptait toujours le tuer, mais elle était faible, terriblement faible.
" Vous allez crever Adamovitch, vous allez crever comme un chien pour avoir tenté de me tué, pour avoir osé salir mon honneur, pour m'avoir mentit jusqu'à la fin ... Cracha-t-elle hors d'elle.
Vladimir ne l'avait jamais vu aussi en colère de toute sa vie, ni aussi faible par ailleurs.
Alors c'était ici que tout se finissait ? Dans le bureau d'Heather, un matin ensoleillé d'hiver, abattue par sa propre équipière. Qu'elle fin pathétique.
Mais elle lutait pour garder le canon de l'arme river sur lui car sa main tremblait à tel point qu'elle en était incapable, il devinait également que sa vue devait se brouiller car elle ne cessait de plisser les yeux. Elle semblait au bord de la nausée. Alors, Vladimir décida de tenter le tout pour le tout. Calmement, toujours sans un mot, il posa sa main sur l'arme en plongeant son regard dans celui d'Heather. Un regard qu'il espérait sincère et rassurant, mais il ignorait si sa tentative était réussit, sinon il pouvait dire adieu à sa main.
" Couchez vous. Couchez vous ou vous allez retomber dans le coma. Vous me tuerez dès que vous irez mieux, vous ne pourrez pas me tuer si vous mourrez avant."
Vladimir priait de toute son âme pour avoir été convainquant, si elle tirait maintenant en plus de pouvoir dire adieux à sa main, il pouvait également dire adieu à une mort rapide.
Quelque secondes passèrent sans que ni l'un ni l'autre ne fasse le moindre geste ou ne prononce le moindre mot. Quelques atroces secondes qui semblait s'étendre à l'infinie, jusqu'à ce qu'enfin, Heather se laisser tomber sur le canapé.
"Bordel ... Bordel. BORDEL, pesta-t-elle avec force, qu'est ce que vous avez fait Adamovitch ? Qu'est vous m'AVEZ fait !?
Il garda la silence. Que voulait-elle qu'il réponde ?
Oh j'ai juste tenter de vous tuer mais c'était un accident ! Étrangement, il avait le sentiment que cette réponse ne serait pas à son goût.
"Je suis désolé. Je ... Murmura-t-il piteusement en baissant la tête, incapable de la regarder dans les yeux.
" Fermez-la, vous n'êtes pas là pour vous excusez, vous êtes là pour mourir.
Malgré inexplicable effroi que lui inspirait ces paroles, il sentait que son état empirait, sa respiration saccadé s'accélérait, elle s'était recroqueviller sur elle-même et elle avait poser sa main sur sa tête douloureuse. Vladimir ne pouvait rien faire de plus, il ne pouvait que, impuissant, regarder son équipière souffrir des blessures qu'il lui avait infligé.
Il sentit son coeur se serrer. De nouveau la haine de vivre le saisit et il regretta aussitôt d'avoir dissuadé Heather de le tué. Peut-être n'aurait-elle jamais l'occasion d'accomplir sa vengeance ... Peut-être allait-elle mourir ici par sa faute. Peut-être était-il condamné à regarder jusqu'à son dernier souffle sa longue et terrible agonie.
"Vladimir ... Qu'est ce que ... Qu'est ce qu'il s'est passé ? Eu-t-elle la force de murmurer la voix étouffé par la souffrance. Je ... je veux tout savoir. Tout. Je veux savoir ... Qui tu es vraiment.
Il comprit qu'elle avait, à cet instant, pris conscience qu'elle risquait de mourir ici.
Elle ne pouvait pas le tué, mais elle pouvait au moins chercher à comprendre ce qu'était son équipier. Quel genre de monstre il était. Elle avait peur de mourir. De mourir sans avoir eu la moindre explication. Elle voulait savoir. Elle voulait savoir pourquoi il avait hésiter à tué cet enfant, pourquoi il avait faillit la tué, pourquoi il était là ...
" Je suis ... Un monstre. Murmura-t-il. Je suis ... Un esprit-Lié. J'ai cru que ... J'avais cru avoir sceller mon passé au fin fond de mon âme, j'avais cru avoir sceller la moindre parcelle de sentiments humain en moi ... J'ai cru ... J'ai cru pourquoi contrôler mon pouvoir. Mais ce gamin ... Ce gamin était ... Ce gamin était comme moi.
" Comme toi ... ? Qu'est ce que tu raconte ... ?
" J'ai perdu mes parents très jeunes. C'est ... C'est mon frère qui les a tué. Il voulait monter une grande organisation criminelle pour se venger des habitant du village, je n'ai jamais su exactement ce qu'ils lui avaient fait, mais quoi qu'il en soit, il m'a fait son esclave, il voulait que je devienne complice de tout ses crime, il voulait de moi comme une arme ... Ainsi, dès mon plus jeune age il m'a appris à tué, il m'a contraint à faire les pire crimes qui soit. Jusqu'au jour où je suis devenu suffisamment puissant pour le tuer.
Cependant, je n'avais qu'une dizaine d'année et nulle par où aller. J'étais si frustré, si bouleversé par tous mes crimes ... Que je me suis transformé pour la première fois en mon loup et ... J'ai errer pendant des mois et des mois dans la banlieue, tuant et dévorant tout ce qui était sur mon passage ... j'étais un monstre ... J'étais incapable de contrôler les pulsion de la bête. Incapable de maitriser mon pouvoir. C'est ... C'est si terrible de se dire que personne ne pense à vous. Qu'il n'y a pas une personne au monde peut avoir une pensé à votre égard. C'est si terrible de vivre sans but, de vivre pour tué, de ne vivre pour personne ...
Mais mes crimes ne pouvait pas rester impuni toute ma vie, et venait un jour où il était temps de les expirer. J'ai finit par
vraiment m'attirer des ennuis. C'était une organisation qui se chargeait d'éradiquer des criminels gênant. J'étais blesser. Ils étaient trop nombreux, j'allais mourir. Et cet à cet instant que mon pouvoir m'a quitté, j'étais trop faible, je ne pouvait plus rester sous cette forme. Quand ils ont compris que j'étais un esprit lié, ils en ont conclus que je serais une arme très efficace. En faite, il n'y jamais eu personne dans ma vie qui ne m'a pas considérer comme une arme. J'ai toujours été ce pions passant d'un échiquier à un autre. Mais au moins, j'étais utile à quelque chose. Je ne vivait que pour les servir, car je n'avait pas d'autre raison de vivre. Mon seul but était de leur être utile. Mon seul rêve était de réalisé les leurs ...
Mais ... je ... Mais je suis un monstre. Et à chaque fois que quelqu'un me donnait envi de vivre, à chaque fois qu'il me donnait la sensation de vivre pour lui ... Je ... Je l'ai tuer. Je l'ai tuer car j'ai été trop faible pour contrôler la bête en moi. Je les ais tué ... De mes propres mains ... je ... je ne pouvait rien ... J'étais impuissant face au pulsion meurtrière de mon corps de loup ...
Je suis un monstre.
Les années se sont écoulé, toujours la même histoire, toujours plus noire, toujours plus de sang, toujours plus de mort ... Toujours par ma faute. Toujours la même ronde infernale.
Et cet enfant ... Cet enfants sans parent, sans rêve, sans but, sans rien au monde ... ça m'a tant rappeler ce que j'étais ... Et ... Il s'est laisser tué. Il ne c'est pas lâchement enfui, il avait peur, il était terrifié, mais il a affronté la mort avec courage.
Je suis désolé, Heather. Je suis désolé d'être un monstre. Je suis désolé d'être moi-même. Je suis désolé d'être si faible...
" Pour...quoi ... vous ne m'avez... rien dit ?
Vladimir posa son regard dans celui d'Heather, c'était la première fois depuis le début de la conversation qu'il s'y risquait. Dans ceux-ci ne brulait plus haine et l'envie de tué qu'il y régnait quelques minutes avant, ils étaient ... Dérouté, confus. Elle ne savait que pensé. Alors, il décida d'être franc.
" Pour beaucoup de raison. Comment auriez-vous réagit si vous l'aviez su dès le départ ? Vous vous seriez méfier. Vous auriez craint que ça n'arrive pendant que vous êtiez là. Si vous l'aviez sut ... J'ai honte. J'ai honte de tous mes crimes, j'ai honte de ce qui m'habite. Je ne veux pas me rappeler mon passé. Je veux l'oublier, je veux le laisser derrière moi ... Et pourtant ... Et pourtant il me rattrape toujours, quoi qu'il arrive.
Vladimir se tue. Il savait qu'il en avait trop dit, il savait qu'il n'aurait jamais du parler de ses faiblesses à Heather. Il savait que c'était une grave erreur. Mais si l'un ou l'autre avait à mourir, autant que se soit sans regret.
Vladimir avait été franc. Trop franc. Normalement il ne l'était pas, jusqu'alors il n'avait jamais dit un mot à Heather sur son passé et là, il venait de tout lui dévoiler. C'était idiot. Elle ne comprendrait pas de toute façon. Elle ne comprendrait pas qu'il fallait parfois être faible pour obtenir la force. Elle ne comprendrait pas pourquoi il n'était pas comme les autres brutes qu'elle avait recruter. Elle ne comprendrait pas ce qui faisait sa force.
Chaque seconde, l'heure de sa mort approchait, chaque seconde, il craignait la prochaine question d'Heather, Chaque seconde, il se sentait plus attaché à la vie.
A vrai dire, c'était la première fois qu'il racontait son passé à quelqu'un. Et cela avait quelque chose de sécurisant. Quelque chose de ... rassurant. Maintenant, elle savait tout. Presque tout. Et ceci était une agréable sensation de vide. Il ne sentait plus le terrible fardeau de son passé sur ses épaules, non, il se sentait bien. Il se sentait
mieux.
Il mourra sans regret désormais.