Nom : Kylie Feather
Age : 17 ans
Sexe : I'm a girl (;
Type d'animal : Aigle
Postes que vous souhaitez occuper: Esprits-Lié
~ Le RP ~
Des nuages de poussière se soulevaient sous mes pas anxieux qui fouettaient le sol précipitamment. Tout n'était que confusion dans mon esprit alerte, et mes tempes étaient prêtes à exploser. Mon coeur noué sur lui-même cognant dans ma poitrine me faisait abominablement souffrir, je n'avais même plus la force de prier pour m'en sortir. Le rythme saccadé des pattes feutrées de leurs doubles se rapprochait dangereusement et je pouvais à peine entendre les voix des représentantes lancées à mes trousses tant l'instant présent était important. Les corps puissants et féroces frappaient le sol avec conviction, tant bien que je n'avais aucune chance d'en réchapper. Une larme de rage se perdit dans le vent qui soufflait entre mes cheveux trempées d'angoisse...
Pourquoi ? Ne pouvaient-ils pas comprendre notre différence ? Les choses ne changeraient pas, les Esprit-Liés sont des êtres sauvages et farouches qui jamais n’obéiront à quelconque gouvernement, aussi juste soit il. Mais moi-même je n'étais pas comme mes semblables. Si on avait juste une fois tenté une approche plus amicale à mon encontre, j'aurais apporté mon aide à ces Représentantes douées de bonnes intentions. Au non, grand jamais... J'étais la bête à traquer, la tête mise à pris qui ne céderait que sous la pression, bien que cela soit triste. Rejetée par mon originalité... Alors, si c'est cela qui leur fait plaisir, jamais je ne céderait. Une lueur de défi se mit à briller en mon intérieur souillé par l'effort. Rira bien qui rira le dernier, je ne me laisserait pas faire. Evidemment, cela ne changera rien au noeud du problème. Rien n'y changerait, jamais une once d'espoir ne daignerait apparaître. Je crois bien que je déteste ma condition...
<<-
Ne dis-pas cela, souffla Kay.
Tu n'as pas le droit de dire ça.-
Tu as raison, finis-je par admettre avec un léger sourire.
Heureusement que tu es là pour moi... Sinon, il y a longtemps que j'aurais abandonné.
-Si je n'étais pas là, tu ne serais pas un esprit-lié ma petite cervelle d'oiseau !
-Cervelle d'oiseau ? Tu es mal placé pour me dire ça, soulignai-je d'un air sarcastique.
-Hum hum... Bon, trêve de plaisanterie. Je remonte, les ennemis se rapprochent. >>
Bien que nous ne nous étions pas arrêtés, nos muscles tendus au maximum menaçaient d'imploser sous notre chair perlée de sueur et je n'en pouvais plus de courir toujours et encore. Des rayons de soleil amer perçaient la cime des arbres or et feu de cet automne miroitant qui verrait peut-être naître la fin de ma liberté. Les feuilles mortes gisaient sur le sol dur et froid, virevoltant et craquant au gré de notre poursuite enflammée. Un buisson obscur caché dans les taillis se soulevait non loin. N'ayant plus la force de lutter, je partis discrètement et dissimulai tant bien que mal ma présence.
Un instant de flottement suivi. Plus un bruit ne se fit entendre. Mon souffle tentait tant bien que mal de s'apaiser petit à petit, mais je respirait fort... Trop fort ? L'occasion pour eux était inespérée. Un frisson parcouru mon corps courbatu. Non, ça ne pouvait
pas finir comme ça ! Mon esprit raisonnait à toute vitesse, il me fallait trouver une solution au plus vite sinon c'en était fini de moi. Tout s'enchaîna très vite : un bruit sourd, un mouvement éclair, une corde qui surgit et s'enroule comme un serpent venimeux... Et moi prise au piège. L’atmosphère de triomphe mêlé d'excuse me donna la nausée... J'étais la bête prise au piège, après une traque. J'avais la désagréable impression d'être le taureau pris dans l'angoisse de l'arène, le sang dégoulinant de son dos souillé...
Soudain, je me sentit tomber tout en ayant l'impression de m'élever haut dans les cieux. Mes yeux secoués de tiques ne répondaient plus, je ne savais plus où j'étais... Comme crochetée de l'intérieur, je fut tirée dans tout les sens par cette désagréable impression. Le mouvement s’accéléra, et soudain, tout me revint. Le ciel de saphir s'étendait à l'infini, percé de nuages duveteux. Le battement régulier et familier de mes ailes me rassura un peu au beau milieu de ce moment crucial. C'était en transe que je me sentais le mieux. Ne faisant qu'un avec Kay, le monde semblait s'arrêter pour m'accueillir entre ses bras libres et fougueux, et le ciel n'appartenait qu'à moi. Mais ce n'était pas le moment de me laisser à rêver entre mes plumes et l'instant était décisif. Avec l'assurance et la détermination qui m'habitait dès que je me transformai, je plongeai en piqué à travers les feuillages écarlates. Je m'aperçus bientôt, enlacée dans les cordages sous l'oeil soucieux de nos geôlières qui se voulaient en plus bienveillantes. En un bruit claquant, je tranchai mes cordes sous l'oeil paniqué de celles qui triomphaient il y a à peine quelques minutes. Je m'envolai loin, très loin de cette forêt et re-matérialisai mon corps maintenant libéré... J'étais sauvée cette fois, mais après ?
[S'il y a des choses qui ne collent pas avec les pouvoirs et leurs limites des Esprits-Liés, dites le moi je modifierais (: Je suis débutante ici et pour moi c'est encore un peu flou ;D]