Mes Poésies

Desespoir Nocturne

Deux ombres dans la nuit.
L’une est blanche,
L’autre est vêtue de gris.
La première vers des larmes,
La deuxième se dresse au vent.
L’une a abandonné la vie,
L’autre ne craint pas l’incendie.
Si le temps s’était stoppé,
Si les larmes s’étaient arrêtées,
Peut-être le ciel aurait pleuré.
Car où qu’on soit dans l’univers,
Le regard vide ou le cœur de pierre,
Rien ne peut arrêter la vie.
Le soleil brillera toujours,
Les étoiles ne bougeront pas.
Tu n’abandonneras jamais.
Mais pour moi tout s’est arrêté.
C’est comme une horloge pour la vie …
Comme si mon cœur s’était durci.
Dans le fond c’est bien l’oubli …
Car c’est comme effacer mes cris …

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Ténèbres

Enfermé …
Dans cette cage impénétrable.
Etreins par mes souvenirs.
Je te vois mourir.
Infiniment …
Le monde a disparu.
Seule reste cette cage.
D’un noir plus profond que la nuit.
Aussi noir que mon cœur.
Et pour toujours.
Défilent ces souvenirs.
Je te vois haleter de douleur.
De tristesse.
Mes cauchemars sont remplis de tes cris.
« Pourquoi m’as-tu abandonné »
« Ici tout est noir et je suis seul pour l’éternité »
Quand je me réveille je suis seul.
Seul avec ces regrets.
J’en oublie mon nom.
J’en oublie mes intentions.
Mes amis.
Mon avenir.
Seul reste ce moment.
Et je hurle ma rage.
Je me blesse pour oublier.
Pour souffrir à en mourir.
Pour te rejoindre dans ce monde.
Pour t’empêcher d’être seul à jamais …
Cependant,
Quelqu’un m’empêche de mourir.
Quelqu’un me guide vers mes amis.
Ceux qui m’ont toujours appelé.
Qui me crient de garder courage.
Qui me crient qu’ils sont là.
Qui me forcent à ouvrir les yeux.
Ma douleur diminue.
Mon âme ouvre les yeux.
Je ne t’oublierais jamais.
Ma douleur ne se refermera jamais entièrement.
Pourtant,
Je sais que je ne dois pas mourir.
Car mes rêves sont toujours vivants.
Mes compagnons m’attendent.
Mes souvenirs se voilent.
Des larmes coulent.
De tristesse et de joie.
Et je crie pour mes nakamas !
Je leur jure que le jour viendra !
On se retrouvera !

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Fuir

Si tu pars …
Loin, sans te retourner,
Si tu ne veux plus imaginer,
Si tu abandonnes tes rêves,
Si tu abandonnes ce que tu aimes,
Pour ne vivre que l'instant présent …
Est-ce que ce sera toujours une vie ?
Est-ce que fuir est une manière,
De repousser le malheur.
Est-ce que fuir son destin ou son passé est possible...
Est-ce que se ficher de tout est une façon de vivre,
Est-ce que si je cours jusqu'à la fin sans penser à rien,
J'existerais à tout jamais ?
Est-ce que ne plus jamais rien penser peut faire devenir immortel ?
Est-ce que vivre enfermé dans une bulle d'horreur,
Au milieu d'un monde voué à disparaître est une bonne chose ?
Est-ce que vivre dans un espoir qui ne se réalisera jamais,
Est une façon de vivre ?
Si la vie est ainsi,
Mieux vaut ne jamais naitre.
C'est ainsi que je veux vivre …
Plongée dans un espoir lointain qui me fait continuer à vouloir vivre …
Et qui me fait croire que la vie est ce qu'elle doit être …

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Je t'Attends

Raconte-moi ta vie,
Beau soldat des ténèbres ...
Même si milles larmes se cachent sous son écrin doré.
Je n'aurais pas peur de les verser.
Quel qu’ait été la détresse de ta vie,
N'aie pas peur d'être seul,
Quelqu'un t'attends dans l'au-delà n'est-ce pas ?
C'est aussi mon cas ...
Regarde la vie en face,
Va au bout des choses.
Mais n'oublie pas de ne jamais renoncer
Face au lendemain qui s'annonce.
Moi-même,
J'ai eu peur de la vie ...
Ou de l'infini.
Un jour j'ai attendue,
Sur le palier d'un immeuble.
Pleine d'espoir,
J'ai attendue celui qui m'a promis en ce beau jour d'hiver,
Qu'il reviendrait sans faute,
Qu'il n'abandonnerait pas.
Dans le soleil levant cette chanson fredonnée
Par des gamins errants courant sur le parquet.
"Fly towards the paradise,
Leash behind you your dreams,
Fly towards the paradise,
It is here that your life ends."
Comme un poignard dans ma poitrine.
Un cri de douleur dans ma tête.
"Ton amant est mort, il ne reviendra jamais."
Des années gâchées à attendre un défunt.
Au lieu de le veiller,
De lui crier des questions ...
De lui demander pourquoi.
Une seule réponse.
Illuminée par le soleil couchant.
"Quelqu'un t'attend la bas ..."

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Réveille-Toi

Les yeux fermés dans ma mélancolie,
Le regard muet et le cœur endurci,
Je dors comme un enfant qu’on aurait fait pleurer.
Recroquevillé dans mon sommeil trop épais,
Je rêve de tes yeux que j’avais tant aimés.
De ce regard si doux que je n’avais imaginé.
De tes prunelles argent comme un beau soir d’été,
J’imagine tes paroles qui m’auraient réveillé.
A cet instant une voix retentit.
« Ne vis pas de tes rêves et de ton passé fini. »
Mon sommeil s’évanouit et mes paupières s’entrouvrent.
Tu es mort à jamais et je ne m’y ferais pas.
Pourtant je souffre moins que le hier d’autrefois.
« Peut-être es-tu heureux là où tu reposeras.
Attends-moi, un jour je serais avec toi. »
Je me lève insouciant à la pluie qui bat.
Levant mon poing bien haut et criant à l’au-delà.
« Quel que soit mon destin, mon passé, mon présent.
Quel que soit le futur, je tiendrais mon serment. »

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At Night

Quand la lune,
Vêtue de blanc éclaire la nuit.
Quand les papillons d'un noir ténébreux sortent de leurs étuis,
Dès cet instant où je me promenais,
Je t'ai vue.
Dressée au loin,
Contemplant l'ombre d'un arbre à l’abri d'une falaise.
Je m'approchais des étoiles plein les yeux,
Mon cœur battait fort cette nuit-là.
Je me plaçais près de toi,
Dès lors mes ennuis ont disparus,
J'étais heureuse de me tenir là.
Et quand je risquai un regard vers toi,
Je ne voyais qu'un visage,
Un visage dans le brouillard nocturne.
Jamais tu n'as tourné la tête de cette falaise
Où je voyais gravé un dessin bien précis.
Celui d'une pleine lune et d'un ciel dégagé,
D'un message gravé où était inscrit
"Liberté"

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Soupir

Couchée sur ce lit sans odeur,
J'écoute mélancoliquement le temps passer.
Mon destin s'est envolé,
La cloche s'est brisée,
L'avenir embrasé.
Il ne me reste plus que ce rêve,
Ce rêve qui bat dans ma poitrine.
Ce rêve qui ne s'arrêtera jamais.
Mon regard se porte sur un sablier,
Tout en moi me crie d'abandonner ...
Pourtant,
Plus rien n'a de signification pour moi,
Nostalgiquement je pense à toi.
Toi à qui j'avais promis ce rêve,
Quelle ironie ce fut,
Qu'il soit brisé par le temps lui-même,
Le temps qui t'a emporté ...
Celui qui m'emportera.
Moi et mon avenir,
Vers les flammes de cet enfer lointain,
Celui qui m'appelle sans même que je le voie ...

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Enfance

Je marche sur ce chemin abandonné,
Nostalgiquement,
Je regarde les feuilles voler,
Et je me souviens de ce souvenir blessé,
Celui où, inciemment,
Je t'ai fait tomber.
Tu ne t'es jamais relevée,
Je ne me suis jamais retourné.
Ce jour où j'ai dépassé celle que j'aimais.
Toutes ces choses qui rappellent mon enfance,
Où je pouvais marcher sans penser au lendemain,
Où je pouvais crier en te tendant mes mains.
Où j'avais le droit d'avancer sans craindre mon chemin.
La tête pleine de souvenirs,
J'avance à travers ce chemin automnal.
Une comptine d'enfance résonne dans ma mémoire.
Et sans que je sache pourquoi,
Le soleil se lève.
Je regarde droit devant ce chemin dégagé,
Je supplie le ciel de me rendre mon passé.
Il ne m'a rien rendu mais j'étais soulagé,
Tous mes crimes d'autrefois ...
Il les a effacés.