On choisit pas sa famille [PV Victoria Blodi]

Elisabeth était assise à son bureau et étudiait un énième cas de meurtre signé d'une rose. Elle rageait, Fleur Rouge arrivait toujours à lui échapper et il continuait en tout impunité ses crimes. Elle avait l'impression de voir son visage charmeur avec son sourire amusé danser sous ses yeux. STOP. Elle avait trop travaillé, elle perdait la tête. Elle partageait son temps entre ses actions contre la Mafia et Vladimir et n'avait plus une seule seconde seule. Elle ne regrettait pas ce qu'elle faisait évidemment, donner son temps à sa vengeance et à la protection de la ville n'avait jamais été un regret pour elle, et elle adorait chaque seconde passée en compagnie de Vladimir. Mais là, c'était trop, elle avait besoin de tout oublier pour une heure ou deux. Décidant qu'elle avait bien le droit à ces brèves vacances, et Vladimir étant de toutes façons occupé à elle ne savait quoi, elle prit la direction de la salle de bain et s'y fit couler un bain moussant. Le confort des appartements des lieutenants la laissait la plupart du temps indifférente, mais là, elle en était heureuse. Elle alla à la cuisine se préparer une tasse de thé et prendre un paquet de sablés puis revint à la salle de bain et coupa le robinet. Elle se déshabilla et entra avec délice dans l'eau chaude et savonneuse. Elle ferma les yeux quelques instants, respirant le doux parfum du produit mousse puis tendit sa main droit qu'elle avait laissé hors de l'eau pour attraper la télécommande de la télévision installée dans le mur devant elle. Les représentantes avaient elles imaginé que les lieutenants en auraient besoin pour se relaxer? Elle ne savait pas, même elle appréciait l'idée. Elle alluma la télévision et chercha une émission intéressante. Zappant journal télévisés et films d'actions, elle tomba sur un dessin animé au détour d'une chaîne pour enfants. Elle sourit, se moqua d'elle-même, mais reposa la télécommande. Après tout, elle était seule et pouvait bien se faire un petit plaisir enfantin. Elle se relâchait complètement, elle qui était toujours sur le qui-vive. Elle se sentait pour une fois en sécurité, mieux protégée par les bulles que par un gilet pare-balle. Elle était de toutes façons dans le bâtiment le plus protégé d'Ewhalin et ne risquait donc absolument rien.
Elle se laissait prendre prendre par l'histoire de Bambi, et même si elle se serinait mentalement, elle ne pouvait s'empêcher de se demander comment le récit aller se finir. Elle n'avait jamais vu ce dessin animé enfant, elle ne connaissait donc pas l'histoire.
Pendant une petite demi-heure elle profita de son moment de détente, puis un petit bruit de cloche retentit. C'était la sonnette, elle était discrète mais on l'entendait dans tout l'appartement. Et pour une fois, Elisabeth aurait souhaité que ça ne soit pas le cas. Mais qui donc pouvait venir la voir à cette heure-ci? Il n'était que 19heure mais la lieutenante n'attendait personne. Vladimir ne devait pas rentrer avant une demi-heure et il la prévenait pas sms avant de venir, pour s'assurer qu'elle était chez elle et qu'elle n'était pas avec des amis ou des contacts professionnels. Les représentantes ne venaient jamais lui parler à cette heure là et elle n'avait pas eu de contact avec ses amis depuis... un bon bout de temps. Elle devrait les appeler d'ailleurs. Renonçant à deviner qui l'attendait, et après un dernier regard à l'écran -toute la forêt était en panique, que se passait il?- elle sortit de son bain et se sécha rapidement.
"J'arrive!"
Elle jeta un coup d'oeil à son portable dans la poche de son jean, aucun message, puis attrapa sa robe de chambre et l'enfila rapidement. Elle noua la ceinture de soie rouge et se hâta de sortir rejoindre la porte d'entrée. Elle regarda dans le [comment ça s'appelle ce petit truc pour voir qui est de l'autre coté?] et découvrit une jeune femme rousse. Elle ne la reconnaissait pas et se demanda instinctivement si elle n'était pas dangereuse. Mais il y avait peu de risques et de toutes façons elle ne pouvait pas repartir chercher son arme sans paraître extrêmement impolie. Elle ouvrit donc.
"Bonjour. Vous êtes...?"

Vengeance. Quel mot magnifique n'est-ce pas ? Un soupçon de ruse, une once de sang, une pincée de folie et le tour est joué. Comment ne pas jubiler lorsque ce délicieux nectar est à notre portée ?
C'était précisément ce que ressentait Victoria en sortant du quartier général de la Mafia. Elle allait pouvoir venger sa mère. Enfin ! Elle attendait ce moment depuis si longtemps ! Malgré son envie démesurée de rendre la pareille à son ennemie, elle savait qu'elle devrait faire preuve de la plus grande discrétion et des ruses les plus intelligentes. Car cette ennemie n'était pas n'importe laquelle, c'était Elisabeth Sanlejos, lieutenant de la Force et également sa cousine. Cette relation était des plus étranges, si on considérait que la chasseuse de criminels la plus connue de la ville était du même sang qu'une des meilleures tueuses à gages. La jeune femme détestait l'accepter mais elle était obligée de reconnaitre que la lieutenant devait l'égaler en intelligence et en ruse. Voilà pourquoi elle devrait se surpasser pour mener sa mission à bien et surtout pour assouvir son désir de vengeance si longtemps gardé au plus profond d'elle, tel un lion tapi dans les fourrés attendant le bon moment pour bondir sur sa proie.
Elle avait quelque peu été surprise, quelques heures plus tôt, lorsque son téléphone portable s'était mis à sonner en affichant le nom d'Heather Wells. Cette femme ne lui faisait pas peur, non, loin de là, seulement pour qu'elle fasse appel à elle il fallait qu'elle ait une bonne raison car elle sentait pertinemment que la chef de la Mafia ne la portait pas dans son coeur, ce dont elle se contrefichait. Cependant il valait mieux pour elle qu'elle ne rechigne pas trop devant les missions qu'elle lui confiait car avoir l'organisation criminelle sur le dos n'était jamais une bonne chose. Enfin pour une fois, la tâche qu'elle devait accomplir était tout sauf déplaisante: elle devait, par n'importe quel moyen, récolter le plus d'informations possible sur Sanlejos et son nouveau compagnon, Vladimir Adamovitch. Victoria ignorait la raison de la présence de ce dernier dans l'ordre qu'elle avait reçu mais peu lui importait, elle savait y faire avec les hommes et du moment qu'elle pouvait se venger de la fille de celui qui avait tué sa mère et qui était par la même occasion celle qui avait causé le plus de dommages à la Mafia, elle était satisfaite. De plus, pour une fois elle pouvait opérer seule et cela finissait de la combler. Elle allait bien s'amuser.
Tout en concoctant un plan à la hauteur de sa mission, la jeune femme était arrivée devant le palais où habitaient les représentantes et les lieutenants. La bâtisse était immense, impressionnante par sa majestuosité mais cela était loin de l'impressionner, elle, et les gardes à l'entrée avaient l'air de gros balourds à peine capables de porter leurs armes. Elle se remémora rapidement son plan en étudiant la demeure. Tout d'abord, elle devait convaincre sa cousine de la laisser emménager chez elle. Facile. Puis elle devrait seulement être la plus transparente possible afin de récolter le maximum d'informations. Un jeu d'enfant. La jeune criminelle laissa échapper un petit sourire satisfait. Décidément, cette mission serait une vraie promenade de santé.
Sans plus réfléchir, elle s'engagea d'un bon pas dans le bâtiment, passa devant les gardes sans leur accorder attention et examina le panneau. D'après les indications, les appartements d'Elisabeth Sanlejos se trouvaient en haut du prochain escalier à droite. Parvenue devant la porte, Victoria jeta un regard de connivence à Riel et appuya quelques secondes sur la sonnette. Elle recula et attendit qu'on lui ouvre. Elle entendit bouger à l'intérieur et une voix cria.
"J'arrive!"
Après quelques secondes, des pas se firent entendre et une jeune femme rousse, en peignoir rouge à soie ouvrit la porte. Elisabeth Sanlejos.
"Bonjour. Vous êtes...?"
Victoria lui adressa un sourire et répondit d'une voix suave.
"Victoria Blodi, pour te servir, cousine."

L'inconnue lui fit un sourire et lui répondit:
"Victoria Blodi, pour te servir, cousine."
Elle porta instinctivement sa main à sa ceinture, mais ne sentit que le contact soyeux de la soie. Elle essaya aussitôt de cacher ce geste en lissant le tissu sans plis. Elle n'avait pas forcement de raisons de se méfier. En dehors du fait que son père ai tué une bonne partie des Blodi, que c'étaient des mafieux, criminels et compagnie, et que bien sûr ils devaient avoir un tout petit peu envie de se venger. Mais que venait faire cette cousine chez elle? Elle n'avait pas débarqué en espérant la tuer aussi facilement quand même? Et puis ce serait stupide, au premier coup de feu les gardes et, elle l'espérait, Dimitri, accouraient pour l'arrêter. Elle ne devait pas être venue dans l'intention de la tuer. Ou du moins pas tout de suite. Mais pourquoi cette Victoria venait de taper à sa porte? Elle n'avait jamais été invitée aux réunions de famille -évidemment- et n'avait jamais vu l'inconnue. Pourtant ses cheveux roux montrait un trait de famille indéniable: Elysa était rousse. Elle hésita sur ce qu'elle avait à faire puis décida de se montrer au moins un minimum polie le temps de comprendre ce qu'il se passait.
"Entres, essaya-t-elle de dire avec un ton accueillant."
Elle s'effaça de l'entrée pour la laisser passer.
"Je suis désolée, j'avais pas prévu de visite, c'est pour ça que..."
Elle désigna sa robe de chambre.
"D'habitude je me lave pas si tôt, mais là... c'était spécial."
Elle se racla la gorge d'un air gênée puis demanda:
"Eum... Pourquoi tu es là...?"
Elle se sentait particulièrement mal à l'aise. N'ayant jamais eu de famille -Erick étant fils unique et ses parents étaient mort il y a des années- elle n'avait jamais eu à parler à une de ses cousines, et elle ne savait pas vraiment quoi faire ou dire.

Victoria remarqua avec ironie que sa cousine avait instinctivement porté la main à sa ceinture, elle devait être habituée à réagir au quart de tour à la seule mention du nom de jeune fille de sa mère. Chère petite Elisabeth. On la disait sans pitié et capable de faire preuve d'un sang-froid hors du commun, cependant la criminelle ne voyait rien de plus en elle qu'une jeune femme à peine plus âgée qu'elle qu'on venait de sortir de son bain et qui courrait se cacher à la vue d'un "méchant". La lieutenante hésita encore quelques secondes sur l'attitude à adopter puis se reprit et essaya sans vraiment réussir à obtenir un ton accueillant.
"Entres"
Elle s'effaça ensuite de l'entrée pour la laisser passer. Vraiment, ce n'était pas drôle, Victoria pensait qu'elle aurait un tant soit plus de difficultés à se faire inviter chez la si célèbre Elisabeth Sanlejos, et voilà qu'elle tombait les deux pieds dans le plat. Elle commençait à se demander si les choses qu'on racontait d'elle n'étaient pas des légendes. Elle entra et jeta un regard à la ronde. L'appartement était assez grand et éclairé et on pouvait voir toute la place des fenêtres. Bien, au moins ne vivrait-elle pas dans un taudis le temps de sa mission. Sa cousine, voulant apparemment combler le silence qui ne gênait pas le moins du monde la criminelle, se mit à parler d'une voix mal à l'aise.
"Je suis désolée, j'avais pas prévu de visite, c'est pour ça que..."
Elle désigna sa robe de chambre.
"D'habitude je me lave pas si tôt, mais là... c'était spécial."
Elle se racla la gorge d'un air gêné.
"Eum... Pourquoi tu es là...?"
Victoria se retint d'éclater de rire. Cette femme était risible. Totalement risible. Elle reposa l'objet d'art assez étrange qu'elle était en train d'examiner, parfaitement à l'aise et se tourna vers la lieutenante.
"Oh je viens juste d'arriver en ville et n'ayant pas d'endroit où habiter, je me suis dit que ton appartement était trop grand pour toi toute seule et que tu avais sûrement besoin de compagnie."

"Oh je viens juste d'arriver en ville et n'ayant pas d'endroit où habiter, je me suis dit que ton appartement était trop grand pour toi toute seule et que tu avais sûrement besoin de compagnie."
Elisabeth resta quelques secondes à se demander pourquoi elle disait ça, puis elle comprit l'énormité de ce que lui demandait Victoria. Une Blodi voulait vivre chez elle, dans son appartement, au milieu de ses dossiers confidentiels, là où un ex-mafieux recherché de tous venait, là où elle vivait et travaillait, là où elle peaufinait des plans extrêmement secrets... Elle cru un instant que sa cousine blaguait. Mais non, elle paraissait parfaitement sérieuse. Elle pensait réellement qu'une inconnue qu'elle ne connaissait que d’Ève pouvait s'installer dans son appartement? Elle était folle. C'était la seule conclusion qu’Élisabeth pouvait tirer de ce que venait de dire Victoria. C'était tellement énorme qu'elle se demanda si elle ne s'était pas endormie dans son bain et rêvait de cette scène particulièrement absurde. Mais elle savait que ce n'était pas un rêve, tout était bien trop réel. Dans le doute, elle se pinça discrètement le dos. Aïe. C'était la réalité. Mais que dire? Dehors espèce de folle? Hum, pas très diplomatique.
"Euh..."
Son esprit était totalement vide d'idées. À court d'imagination, elle finit par dire simplement:
"Je vais m'habiller rapidement, on discute après d'accord? J'ai froid comme ça."
Sans dire un mot de plus elle fila dans la salle de bain et s'habilla en 4ème vitesse. Elle fit simplement attention à ce que son revolver soit bien chargé avant de le remettre à sa ceinture. Elle ne se rendit compte qu'après coup qu'elle avait laissé 2-3minutes à l'inconnue pour fouiller son appartement. Elle se rasséréna, il n'y avait rien de secret à portée de main. Son ordinateur était bloqué par un code long et très difficile à craquer, et le seul document qu'elle avait laissé en évidence était le dossier du dernier meurtre, qui ne contenait pratiquement rien. Le reste de ses informations étaient conservées dans sa bibliothèque, et, pour les plus secrètes, dans le tiroir à double-fond de son bureau. Elle retourna pourtant dans le salon très rapidement. Victoria y était toujours -ou de nouveau?
"Tu disais donc que tu venais d'arriver en ville? Tu veux que je te trouve un appartement? J'ai un ami dans l'immobilier."
C'était absolument faux mais elle aurait tout fait pour se débarrasser de l'inconnue. Elle trouverait bien une solution après.

Victoria se retint une fois de plus d'éclater de rire lorsque ses paroles parvinrent au cerveau de sa cousine. Ses yeux s'écarquillèrent et elle la regarda comme si elle était complètement folle. C'était hilarant.
"Euh..."
La criminelle n'en croyait vraiment pas ses yeux. Elle s'était imaginé tous les scénarios possibles de sa rencontre avec Elisabeth, elle avait même envisagé la possibilité qu'elle lui tire dessus de sang-froid, après tout ce qu'on racontait sur elle, mais jamais, jamais elle n'aurait imaginé se retrouver dans telle situation ! Existait-il deux Elisabeth Sanlejos, lieutenante de la force ? Pas qu'elle sache ! En tout cas la tournure des évènements ne lui déplaisait pas le moins du monde, elle avait l'impression d'assister à une caméra cachée.
"Je vais m'habiller rapidement, on discute après d'accord? J'ai froid comme ça."
Et en plus elle tombait dans le panneau ! Victoria n'aurait jamais pensé que cela soit aussi facile, la lieutenante lui plaçait presque ses dossiers dans les mains ! Il était peu probable qu'elle trouve grand chose, sa cousine n'était tout de même pas incompétente au point de laisser des informations confidentielles à portée de main du premier venu dans son appartement mais il valait au moins le coup d'essayer. Elle jeta un rapide coup d'oeil à la ronde et un petit post-it rose sur le frigo retint son attention. Elle s'approcha rapidement sans faire de bruit, consciente qu'elle devait faire vite, et lu le mot.
"18h30, mardi, place St Marc"
Elle retourna rapidement à sa place en entendant bouger dans la salle de bain tout en s'interrogeant sur ce qu'elle venait de lire. De toute évidence, c'était un rendez-vous. Mais avec qui ? Professionnel ? Privé ? Elle ne savait rien de plus que ce qui était écrit sur le mot. Devait-elle prévenir la Mafia ? Non, c'était préférable qu'elle aille d'abord voir de quoi il en retournait. Et puis mardi était demain et la place St Marc pas très loin du palais, cela serait un jeu d'enfant d'y aller et de voir qui sa cousine devait aller voir.
Cette dernière ressortit de la salle de bain, un pistolet à la ceinture.
"Tu disais donc que tu venais d'arriver en ville? Tu veux que je te trouve un appartement? J'ai un ami dans l'immobilier."
Eh non, raté, elle ne se débarrasserait pas d'elle aussi facilement. Elle lui adressa un sourire rusé et lui répondit d'une voix mielleuse.
"Oh c'est vrai je peux rester ici ? C'est vraiment trop gentil de me proposer ton hospitalité !"

Elle répondit d'une voix qui sembla un instant trop innocente à Elisabeth. Mais elle devenait paranoïaque, se dit-elle, et elle repoussa cette idée.
"Oh c'est vrai je peux rester ici ? C'est vraiment trop gentil de me proposer ton hospitalité !"
Elisabeth resta une seconde interloquée. Comment pouvait elle comprendre ça?
"Je... je voulais dire te trouvais un appartement... pas le mien. Je..."
Décidant que la courtoisie avait ses limites et que Victoria dépassait celle de sa patience, elle déclara d'une voix plus nette:
"Je peux pas te laisser rester ici. J'ai plein de dossiers qui doivent rester confidentiels, des secrets d'état, plein de choses trop secrètes. Je te connais depuis environ 5 minutes. Je sais que tu es ma cousine, mais tu sais qui sont les Blodi. Et ce qu'a fait mon père. Je peux pas te faire confiance, finit-elle par balancer sans prendre de gants. Je peux t'aider autrement, mais ça, je peux. Comprends moi, à ma place tu n'aurais pas le choix que de faire pareil. Je suis désolée. Je vais tout faire pour te trouver un appartement au plus vite, en attendant, tu peux rester à l'hôtel. Je vais tout faire pour t'aider. Mais pas ça."

La lieutenant resta un instant interloquée et répondit d'une voix bredouillante.

"Je... je voulais dire te trouvais un appartement... pas le mien. Je..."

Victoria haussa un sourcil. C'était vraiment tout ce qu'elle savait faire ?? C'était trop facile, beaucoup trop facile... Quelque chose clochait. Ou alors elle avait affaire à une illuminée. Dans tous les cas, ce n'était vraiment pas drôle, si sa cousine ne commençait pas un peu à s'énerver elle allait finir par arrêter cette mission.
Le ciel l'entendit apparemment puisqu'Elisabeth sembla se ressaisir et déclara d'une voix plus nette.

"Je peux pas te laisser rester ici. J'ai plein de dossiers qui doivent rester confidentiels, des secrets d'état, plein de choses trop secrètes. Je te connais depuis environ 5 minutes. Je sais que tu es ma cousine, mais tu sais qui sont les Blodi. Et ce qu'a fait mon père. Je peux pas te faire confiance, finit-elle par balancer sans prendre de gants. Je peux t'aider autrement, mais ça, je peux. Comprends moi, à ma place tu n'aurais pas le choix que de faire pareil. Je suis désolée. Je vais tout faire pour te trouver un appartement au plus vite, en attendant, tu peux rester à l'hôtel. Je vais tout faire pour t'aider. Mais pas ça."

Cela devenait enfin amusant. La criminelle se mit à jouer avec une mèche de ses cheveux et lui répondit d'un air désolé.

"Je connais bon nombre de choses sur ta mère, je pensais que cela aurait pu t'intéresser... Enfin, puisqu'apparemment tu te fiches de cette pauvre petite Elysa morte par la faute de ton père, il vaut mieux que je m'en aille, je trouverais bien quelqu'un d'autre qui lui s'intéressera à ce que je sais."

Elle fit quelques pas en direction de la porte, attendant la phrase de sa cousine qui la retiendrait et qui lui permettrait de continuer son massacre verbal. Cette petite était si prévisible, si prévisible...

houla la révélation! *shocked* Mais tu pourrais pas changer le 'je n'ai pas l'intetion de partir'? parce que là c'est vraiment trop provoquant, eli va la foutre dehors par la fenêtre et avec quelques balles pour lester le tout xD Et pour le "c'est la faut de ton père', c'est un très bonne idée, mais va falloir que tu la joue très bien parce qu'eli va avoir un peu beaucoup de mal à avaler ça. *non-je-ne-suis-pas-chiante-du-tout-aujourd"hui* xD

Mdrr ok j'ai changé ^^
Euh mais juste j'ai un doute là, ça fera pas bizarre si j'explique à Eli la situation sous un autre angle, que sa mère s'est fait tuer par la lâcheté de son père qui s'est enfui avec le bébé et l'a laissée seule ??

je suis pas sûre qu'Eli laisse victoria insulter la mémoire de son père... en fait j'ai une idée, elle pourrait dire qu'Elysa est pas morte dans les coups de feu! Eli ne le sait que parce que son père a entendu un coup de feu et en a déduit la mort d'Elysa, mais Victoria pourrait dire qu'elle n'avait été que blessé ou que c'était un coup dans le vide et qu'Elysa était restée emprisonnée par les Blodi pendant plusieurs années avant de mourir pour une quelconque raison. et elle pourrai dire que la mère de Vic' tenait compagnie à Elysa, et peut être Vic' elle-même quand elle était jeune. Enfin c'est qu'une idée

Owii mais là c'est pas à toi de répondre ??

oui c'est à moi de répondre. demain ok? là j'ai plein de choses à faire. Et demain aussi à vrai dire (je dois aller me faire faire un passeport ) mais je m'en sortirai.

Nan mais t'inquiète j'ai jamais dit que tu devais répondre tout de suite, c'est juste que je croyais que tu pensais que c'était à mon tour de répondre ^^
T'a pas de passeport ??

Non, il a expiré depuis mon retour du Vietnam et je l'ai pas fait re-faire. Ca me fait trop bizarre de penser que j'ai pas de passeport. Quand m'a mère me l'a dit, j'ai presque paniqué xD

Ben pourquoi ? xD suffit d'en refaire un, pas de quoi paniquer ^^

parce que au Vientnam j'étais obligée d'avoir un passeport ^^ et j'avais trop l'habitude.
Je répond demain ou plus tard, j'ai pas d'inspi là :/

t'inquiète