Quand un garçon va chercher une fille au lycée... ça ne ressemble pas à ça [PV Az'] [Terminé]

Fleur Rouge avait une affaire importante à régler. Une affaire importante... qui pouvait se révéler très intéressante vu comment il avait décidé d'opérer. Le problème était de rentrer dans une soirée chez un politicien très connu et de profiter de la fête pour rentrer dans ses appartement et fouiller son bureau. Ils devaient y trouver des informations très compromettantes pour un certain nombre de politiciens, dans le but de les revendre à bon prix ou de les utiliser pour faire chanter les personnes impliquées. Mission sans grand danger, qui demandait d'être deux pour que l'un surveille la porte tandis que l'autre fouillait le bureau. Sans danger, c'était ce qu'il allait dire à Azaela. Mais son plan était tout autre. Il savait qu'une latte du bureau était piégée pour alerter le politicien si on marchai dessus. Il ne manquerait pas de venir voir et Azaela, chargée de surveiller le couloir, n'aurait d'autre choix que de l'abattre... et ainsi, Fleur Rouge aurait de quoi s'assurait de sa loyauté à coup sur. Si elle faisait mine de le trahir, il n'aurait qu'à donner à la police les preuves de sa culpabilité dans le meurtre de ce respectable sénateur Loyle.
Il arriva face au lycée. Grand portail de fer forgé, dans un style qui rappelait bien l'architecture du coin. Vieux et imposant. Il y avait à coté les sempiternels rebelles en culottes courtes qui fumaient leur paquet quotidien. Fleur Rouge ne leur accorda pas un regard, se contentant de s'adosser au mur du lycée. Il vérifia sur son portable. Azelae devrait sortir dans quelques minutes. Il se demanda quelle tête elle ferait en le voyant l'attendre là, comme un petit-ami ordinaire, allant chercher sa copine à la sortie du lycée pour passer la soirée ensemble. Un chose était sûre, ses amis à elle seront vertes de jalousie... et le seraient d'horreur si elles pouvaient deviner à quoi allait ressembler leur nuit.

Pour Azalea c'était une bonne journée. Pourquoi ? Parce que sa classe avait dans le programme sportif lutte, et c'était le premier cours aujourd'hui. Elle s'attendait à ce que le prof' montre des prises ou comment faire un étranglement mais non. Donc avec ses amis, quand le prof tournait le dos, elle se battaient, c'était assez drôle jusqu'au moment le prof les avaient bu et les avais envoyé direct chez le directeur. Assez chiant bon à part ca Azalea eu ensuite son heure de sieste habituelle, en cours de physique, puis deux heures de maths et deux heures d'art plastique. Qu'elle belle journée si on enlevait les maths. Et ensuite deux heures de sport et là aussi on entamait une nouvelle activité. Ils étaient cinq sans compter la jeune fille à s'être inscrit à cette activité : le combat à l'épée. Le prof était cette fois ci une femme. Et là on commença directe. C'était cool. Chacun avait amené une épée (en bois hein !) de plus ou moins bonne qualité. Celle d'Azalea avait tout les détails d'une vraie, la poignée, la "lame", les gravures, tout. Elle avait la vraie chez elle. Et aussi une dague dans son sac. Bah quoi, vaut mieux être prudente non ? C'était génial, elle avait même battu la prof (au bout bout d'un moment elle avait lancé une attaque d'estoc pour gagner et impressionner la prof). Azalea utilisa les douches pour enlever la sueur. Elle emprunta un parfum à une amie. Senteur des Îles d'après le nom du parfum. La sonnerie retentit. Azalea laissa passer le flot d'élèves qui couraient pour sortir de la veille baptise puis sortit à son tour avec ses amies. Elle arrivèrent en rigolant et en parlant de leur dernier cours de sport en faisant semblant de donner de se battre à l'épée quand Azalea remarqua FR. Elle sourit et se tourna vers ses amies.

" Les filles je dois vous laisser"

Elle fit un léger signe de tête vers FR.

" Et pensez à amener de meilleures épées pour demain !
_ Tu nous apprendras comment faire une bonne ataque d'estoc hein? Dit une grande brune.
_ Oui et toi tu nous raconteras ta nuit ? N'est ce pas Az' ?" Dit une autre.

Toutes les filles hochèrent de le tête et dévisageaient FR. Elles faisaient honte à leur amie. Elle s'éloigna des filles et s'approcha de Fleur Rouge. Elle le regarda dans les yeux et souris.

"Salut... que fais tu là ?"

La jeune fille semblait contente de sa journée - tant mieux, elle n'en serait que plus amusante. Ses amies le dévoraient des yeux, ce qui le fait sourire. Quelles cruches... Azaela semblait en rougir, pensant peut-être que ça le dérangeait. Comme s'il en avait quelque chose à faire... En tout cas, il avait eut la chance de tomber sur la plus jolie.
"Salut... que fais tu là ?"
Il lui sourit - ce sourire ambigu attirant et inquiétant à la fois qu'il affectionnait tant.
"Salut... J'avais envie de passer la soirée avec toi. Et surtout, j'ai pas oublié ce que tu voulais."
Il se mit à jouer avec le collier qu'il avait gardé dans sa poche.
"J'aurais besoin d'un service. Et tu passeras réellement une bonne soirée, je te l'assure."
Il fit un geste de tête vers le groupe de ses amies, qui s'étaient éloignées tout en restant trop près à son goût - et peut-être pas assez au leur.
"On va discuter dans ma voiture ? Je t'emmène chez toi, t'as besoin de te changer."

Il sourit. Bon sang elle avait envie de le baffer pour qu'il arrête d'être aussi beau.

"Salut... J'avais envie de passer la soirée avec toi. Et surtout, j'ai pas oublié ce que tu voulais."

Il se mit à jouer avec le collier de la mère d'Azalea. Elle ne pouvait s'empêcher de le regarder. Elle se dit qu'elle devait passer pour une folle alors soupira et regarda Fleur Rouge.

"J'aurais besoin d'un service. Et tu passeras réellement une bonne soirée, je te l'assure."

Quand il fit un signe de tête vers les amies d'Az. Cette dernière aurait soudainement préférée qu'elles viennent.

"On va discuter dans ma voiture ? Je t'emmène chez toi, t'as besoin de te changer.
_ D'accord. " Elle essaya de sourire de nouveau.

En montant dans la voiture, elle se mit à avoir chaud alors elle enleva sa veste et la posa à ses pieds avec son sac. Quand la voiture démarra, elle se surprit à regarder FR du coin de l’œil mais ce n'est pas pour ca qu'elle arrêta. Elle devait lui dire. Lui raconter son flache. Elle inspira et balança direct :

" Je sais que tu n'as jamais connu ma mère. Je... je le sais c'est tout. Tu n'auras pas besoin de me mentir à son sujet. Et je ne veux pas qu'on me mente à son sujet."

Elle se tourna vers lui. Elle voulait qu'il dise quelque chose. Azalea se mit à jouer avec une mèche de cheveux d'une main et avec les plies de sa jupe de l'autre.

[jutify]Ils montèrent dans sa voiture, et Fleur Rouge démarra. Il connaissait son adresse, ayant évidemment fait quelques recherches sur elle depuis leur rencontre. Il gardait les yeux sur la route, conduisant rapidement avec peu d'égards pour le code, mais surveillait en même temps la jeune fille. Assise sur la banquette arrière, Anarchy ne la quittait pas des yeux, observant chacun de ses gestes et expressions pour les transmettre mentalement à son double. Azalea semblait nerveuse.
" Je sais que tu n'as jamais connu ma mère. Je... je le sais c'est tout. Tu n'auras pas besoin de me mentir à son sujet. Et je ne veux pas qu'on me mente à son sujet."
Fleur Rouge resta d'abord silencieux, réfléchissant à ce qu'elle venait de lui dire. Il avait pensé que cela arriverait - jouer avec quelqu'un voyant les cartes n'était pas facile - mais aurait préféré que son don s'abstienne de la prévenir. Enfin, tant qu'elle ne prévoyait pas ce qu'il allait se passer dans la soirée...
" Alors je ne vais pas te mentir. Non, je n'ai pas connu ta mère. Mais j'en ai entendu parler. Et je respecte les mafieux que je les connaisse ou non, pour moi ça ne fait pas de différence. "
En effet, il ne faisait aucune différence. Il ne respectait personne.
" J'ai trouvé quelqu'un qui la connaissait. Je te donnerai son nom et son adresse après, tu n'auras qu'à dire que tu viens de ma part et il répondra à toutes tes questions. "
C'était un vétéran qui avait parfois travaillé avec Alice, et qu'il avait retrouvé en fouillant dans son dossier - ils avaient fait plusieurs missions ensembles. Il s'arrêta devant le domicile de la jeune fille et lui demanda:
" Vas te mettre en tenue de soirée, je reviens dans un quart d'heure te chercher."

Azalea sortit de la voiture avec ses affaires dans les mains et glissa sa clé dans la serrure, la porte de la maison s'ouvrit. Elle jeta ses affaires à l'entrée et couru dans les escaliers et entra dans sa chambre et alluma la lumière. Elle sortit tout les robes qu'elle avait dans sa penderie. Et elle trouva ce qu'elle cherchait, une robe noire moulante à dos nu qui s'évaporait au niveau des genoux. Elle l'enfila. Elle avait la chance de pouvoir encore rentrer dedans. Elle aimait bien la robe hein mais le seul truc qui la gênait c'était le décolleté plongeant. Azalea se dirigea vers la salle de bain ou elle se parfuma et se coiffa. Elle laissa ses cheveux en cascade sur les épaules et fit deux petites tresses partants de ses tempes se rejoignant à l'arrière d'une crane et formèrent une dernière tresse qui lui arrivait entre les omoplates. Elle rajouta des bracelets. Puis, ne possédant qu'un seul collier et ce dernier étant en possession de Fleur Rouge, enleva les bracelets. Elle prit à la place des boucles d'oreilles, des sortes de goutes de cristal noire. Elle se regarda dans une glace. Elle hésita un moment, peut être en fait elle trop ? Et puis zut, elle redescendit et prit des ballerines vernis noirs. Elle prit une veste simple et passa devant son sac, le prit et le vida laissant la dague sur la table. Elle s’apprêtait à sortir quand elle eu un flache. Elle se tourna vers la dague et l'observa, Azalea laissa glisser ses doigts sur l'acier, elle sentait les motifs gravés dans le métal. Elle la mit dans son sac à main. Elle prit la clé de la maison et sortit. Elle se mit à attendre.

Quand Fleur Rouge revint, habillé pour la soirée lui aussi, il découvrit Azalea l'attendant devant chez elle. Magnifique. C'était la première pensée qu'il lui vient quand il la vit dans sa robe noire, coiffé et maquillé de manière à se mettre en valeur. Elle était juste... parfaite. Il ne la quitta pas des yeux tandis qu'elle entrait dans la voiture. L'hirondelle c'était métamorphosée en un cygne noir.
"Tu es magnifique, se contenta-t-il de dire."
Voilà au moins une chose sur laquelle il ne mentait pas. Alors qu'il conduisait vers le quartier riche, il lui expliqua la mission.
"Un riche politicien donne une fête ce soir. Je me suis procurée des invitations pour qu'on puisse rentrer et jeter un coup d'oeil à son bureau. Ce sera pas long, une dizaine de minutes, je cherche et toi tu surveille que personne ne rentre."
Il quitta la route des yeux pour prendre dans sa boite à gants un petit pistolet qu'il lui tendit distraitement.
"Il y a aucune chance que tu ais à l'utiliser, le vieux ne va pas aller se promener dans son bureau pendant la fête, mais par précaution... et puis, il faut toujours avoir une arme quand on est en mission."
Ou même tout le temps, pour lui.
"Pour faire peur pour commencer, précisa-t-il."
Arrivant dans le quartier, il ajouta rapidement:
"Prend les papiers dans la boite à gants et lis rapidement, c'est notre identité pour la soirée."
Il la laissa lire et demanda:
"Tu as tout compris ?"

"Oui alors aucun problème sauf..."
Il jeta un coup d'oeil vers elle pour voir ce qu'elle fabriquait et remarqua qu'elle remettait en place le revolver. Il leva les yeux au ciel - était-il tombé sur une pacifiste ? Elle fouilla dans son sac et en sortit une dague. Il sourit en même temps qu'elle.
" Je préfère l'arme blanche. Plus discret, plus silencieux et... plus pratique"
Il se répéta intérieurement qu'il avait bien choisi. Même si une arme à feu était plus efficace, il était vrai qu'ainsi ils pourraient s'enfuir sans être inquiétés. Le seul problème était si elle ratait son coup ou se faisait maitriser. Quelque chose dans la manière dont elle tenait l'arme le rassura sur ce point. Elle savait ce qu'elle faisait. Du moins pour le maniement. La question était plutôt de savoir si elle serait capable de l'utiliser en vrai, pour la mort et non le sport. Il n'aurait sa réponse dans peu de temps...
Arrivés à la villa, il sortirent de la voiture. Fleur Rouge donna les clés au voiturier et son bras à Azalea pour entrer. Il montra les deux cartons d'invitation et ils s'engouffrèrent dans la fête comme un couple de milliardaires ordinaires. Fleur Rouge attrapa rapidement deux coupes puis dansa quelques musiques avec Azalea, avant de la laisser à d'autres bras pour aller danser ailleurs - dans la simple optique de faire comme les autres, bien sûr. Après quelques instants plaisants, et d'autres moins plaisant - il devrait avoir une limite d'âge à ces fêtes ! - il s'éloigna pour retrouver Azalea.

Azalea apprécia quand elle dansa avec FR, bon d'accord, elle déteste danser et c'était d'être collée à Fleur Rouge qui était vraiment bien. Mais quand elle dansa avec les autres elle n’éprouva aucun plaisir. Leurs pas avaient la fluidité et une beauté... pachidermique. Oui, elle venait d'inventer un mot. C'est ce qui lui arrivait quand il n'y avait pas de mot qui correspondait ou qu'elle ne le retrouvait pas. Elle arrêta de danser et alla se mettre à l'écart. Il faisait chaud. La jeune fille discuta avec deux ou trois autres femmes. Elle était en train de discuter d'un sujet intéressant quand elle fut invitée à danser par un autre homme. Elle accepta juste parce que les deux autres femmes l'encourageaient. Il dansait plus tôt bien. Quand la musique fut finie, Azalea alla discrètement aux toilettes pour se remaquiller et vérifier que la ficelle qui tenait la robe ne se défaisait pas. Ca aurait quand même été con si la ficelle lâchait et que la robe tombe et qu'Az' se retrouve en sous-vêtements au milieu de la foule non ? Elle ressortit et retourna au près des deux brunes qui discutaient avec des hommes d'âges mures. Elle se présenta à eux sous son faux nom. Ce qui la gênât un peu, c'est que les deux hommes prirent chacun à leur tour une de ses mains et la baisa. Pour Azalea cette façon de faire était dépassée. Puis elle se retrouva à discuter des actualités politiques. Un des deux hommes, qui était chauve et qui disait s’appeler Martin Richard commença à parler des Lieutenants et de la seule Représentante encore en état.

"_ Si il est aussi simple de tuer une Représentante et de mettre l'autre dans le comas, ou allons nous ?"

Az' avait pitié des Représentantes et de leur Lieutenants, ca ne devait pas être facile pour eux, elle prit la parole. Les deux femmes fixant un point derrière la jeune fille.

"_ Je pense qu'il faut leurs faire confiance, ca doit être juste une mauvaise passe, et comment voulez vous pensez correctement quand une de vos sœurs est morte et que l'autre va peut être aussi finir avec un cardiogramme plat ?
_ Et les Lieutenants ? Deux cruches et un mannequin ? Comment voulez vous gouvernez avec ca ? -Dirent les deux femmes en stéréo-
_ Ils doivent être surchargés, ils ont beaucoup plus de travail, je pense que ce qui est arrivé aux Représentantes les touches beaucoup mais ils continuent de travailler. Je trouve ca très noble de leur part. Ils ne sont pas si bêtes que ca, si vous voulez que les choses bougent, allez donner vos idées ! Allez y !! Des gens attendent de l'aide non ? Vous qui vous plaignez qu'ils ne font rien, ils en font surement plus que vous. Et puis si je pense que les deux Lieutenantes et le Lieutenant savent ce qu'ils font. C'est leur job, ils ont été choisis pour ce rang grâce à leurs capacités ! Ils faut juste avoir confiance en eux.
_ Si l'on vous écoutait mademoiselle Aélis Rhea, nous devrions souffrir en silence et laisser passer tout ca ?
_ Est-ce donc cela que vous ressentez messieurs dames ? Comment voulez vous recevoir de l'aide si vous n'accordez pas votre confiance et le respect aux seules personnes qui peuvent vous apporter cette aide si précieuse ? Qu'elle perspicacité de votre part ! "

Azalea avait dit les derniers mots sur un ton raillard, elle se retourna pour voir ce que les deux femmes fixaient depuis le début de la conversation, en voyant FR ce qui l'a fit sourire, Azalea éprouva une pointe de jalousie, il était à elle pour la soirée, pas question qu'on lui pique. Elle se rapprocha de lui -enfin, fit un pas vu qu'il était déjà super proche- et le prit par le bras. Oui, elle s'amusait bien à cette soirée. Et se prépara à le suivre. Avec sa main libre elle rajusta sa coiffure puis sa robe. Et tourna son visage vers lui en attendant qu'il se mette à avancer.

Fleur Rouge arriva au beau milieu d'une conversation vive entre Azalea et quatre personnes. Il l'écouta défendre les représentantes et les lieutenantes avec un sourire légèrement moqueur. Si elle pouvait savoirs à quel point elle se trompait... C'étaient tous des idiots naïfs, incapable de faire face à la Mafia. Oh oui bien sûr, ils leur tenaient tête pour le moment, mais cela ne saurait durer. Même cette garce de Sanlejos finirait pas lui rendre ses comptes - et ils étaient conséquents. Mais il resta silencieux, s'amusant simplement de la véhémence de son amie. Puis, quand elle eut finit et l'eut pris par le bras, il l'éloigna tout en saluant d'un mot les autres. Il la conduisit vers le bar, où ils prirent deux verres, puis, prenant l'air de deux tourtereaux cherchant la tranquillité, quittèrent la salle de fête pour entrer dans un couloir vers la gauche. Ils marchèrent d'abord doucement, le mafieux inquiet qu'ils ait été remarqué, puis quand ils furent sûrs que ce n'était pas le cas, accélérèrent pour finalement trouver le bureau.
"Tu reste ici, si quelqu'un s'approche, tu essaye de faire la perdue désolé et dès qu'il est suffisament près de toi, tu t'occupe de lui. Mais tu n'auras certainement pas à le faire, la rassura-t-il."
Après un dernier regard pour s'assurer qu'elle était prête, il rentra, refermant doucement la porte derrière lui - autant mettre un obstacle entre l'ennemi et lui quand ils seraient découverts. Puis il commença à chercher, inspectant tiroirs et étagères. Il trouva un certain nombre de document intéressant, qu'il garda dans sa main droite tout en continuant ses investigations. Quand il estima avoir déniché tout ce qui pouvait lui être utile, il retourna au bureau et marcha sur la latte qu'il avait jusque là soigneusement évité. Le précédent mafieux envoyé à cette mission avait entendu le déclic qu'il discerna lui aussi. Sauf que bien sûr, Fleur Rouge ne comptait pas se faire attraper comme son prédécesseur. Il continua à fouiller des classeurs en attendant, tous les sens en alerte. Il avait repéré la fenêtre donnant sur l'extérieur qui allaient leur permettre de s'enfuir, et en passant devant l'ouvrit sans bruit pour gagner du temps dans la fuite. Il entendit alors un bruit de pas, mais fit semblant de rien, tout en tendant l'oreille pour suivre ce qu'il allait se passer de l'autre coté de la porte.

Fleur Rouge se figea quand il entendit des bruit de voix. Le son était étouffé par l'épais panneau de bois qui composait la porte, et il avait du mal à distinguer ce qu'ils se disaient. En tout cas, cela semblait bien trop long. Il commençait à envisager de s'enfuir sur le champ quand la porte s'ouvrit sur Azalea... et Loyle. Que foutait-elle ? Sa première réponse fut la trahison, mais elle ne ressemblait toujours pas à une flic.
" Pourquoi tu ne m'as pas dis tout de suite que tu le voulais mort !? "
Il la regarda avec une surprise non feinte, avant de se rappeler de son don. Force à double-tranchant, qu'il devait s'habituer à manipuler - s'il existait un moyen, mais il était sûr qu'il y en avait un, on peut toujours tout détourner. Sous ses yeux de nouveau ébahi, elle tua le sénateur comme on coupe un morceau de beurre. Ce n'était pas son absence de sentiment qui le choquait - même si c'était dommage de tuer avec aussi peu de fun - mais que cela vienne de sa part. Dans sa robe élégante, elle ressemblait encore tellement à une hirondelle innocente... Mais l'oiseau était plus proche d'être un rapace. Elle jeta sa dague à ses pieds et se rapprocha de lui - mais cette fois de manière beaucoup moins sexy, quoique la colère réveillait une part nouvelle de sa beauté.
" Tu as eu ce que tu voulais ? Pour quoi ne me l'as tu pas dis tout de suite ? Hein ? Mon maître à danser croyait aussi que j'étais faible mais maintenant il mange les pissenlits par la racine parce que j'ai eu la bonne idée de lui planter mon épée dans la gorge ! Je n'ai peut être pas autant de haine que toi envers l'Humanité mais je ne suis pas faible ! Tu sais quoi ? Je ne sais pas pourquoi j'aime ta présence, que tu me touches que tu me regardes, tu n'es rien qu'un abruti fini ! Et si ca te fait plaisir garde le collier de ma mère ! Puisque tu aimes tellement faire souffrir les gens..."
Elle sembla se rendre compte de ce qu'elle disait, portant sa main à sa bouche et se détournant.
" Cette tenue, cette coiffure et ce maquillage. Pour lui. Ce n'est pas moi..."
Elle ne lui parlait plus, regardant ce qu'elle avait fait.
" Pourtant j'ai déjà tué... et je ne ressens rien... c'est bien moi la responsable. Un autre moi, un moi qui dormait jusqu'à présent."
Elle se rapprocha de nouveau de lui.
" Je ne suis ni une colombe, ni un cygne noir."
Et elle ajouta à son oreille:
" Je veux être à toi, juste à toi..."
Avant de l'embrasser comme peu de femmes l'avaient embrassé. Il se laissa emporter, la plaquant contre la bibliothèque la plus proche, glissant sa main sur sa cuisse. Ca tombait bien qu'elle le veuille, car c'était sa seule pensée à cet instant. Avant qu'Anarchy lui hurle mentalement qu'ils avaient un cadavre à leurs pieds, et que si ça ne leur posait pas de problèmes, ce ne serait certainement pas le cas de tout le monde. Fleur Rouge se força à s'éloigner d'Azalea, abandonnant à regrets ces lèvres si brûlantes. Pris d'un envie qu'il n'avait pas eut depuis des années - une envie qui n'avait rien de physique, une envie issue de son coeur - il lui confia:
"Viens, je vais t'emmener à l'endroit où j'ai un jour pensé comme toi."
Il se rendit compte de ce qu'il disait quand les mots quittèrent ses lèvres. Il aurait voulu les rattraper, mais c'était trop tard. Troublé de ce qu'il venait de dire, il lui montra tout de meme la fenêtre. Et tandis qu'elle sortait et qu'il la suivait, il se dit, pourquoi pas ?